vendredi 14 février 2014

PELERINAGE aux SOURCES de l'ENFANCE de SWAN...





  Il nous faut d'abord prendre le bac à Foundiougne...
  Première vision d'un Sénégal "qui tombe"...




  Une petite bière à l'arrivée à N'Dangane, au "Bar des Piroguiers" s'impose, souvenirs, souvenirs d'il y a 15 ans ...après cette piste et cette sécheresse qui font tout mourir : hommes et bêtes, plantes et puits devenus saumâtres...






  YAYEME, 


ce petit hameau appelé aussi "village des cocotiers " eut son heure de gloire dans les années 90-2000.
  Il est situé dans le Sine-Saloum, estuaire de ces deux fleuves, au milieu d'une forêt de rôniers (immenses palmiers) classée au patrimoine de l'humanité par l'UNESCO.







  C'est dans cette forêt qu'était née ma petite guenon "Risiqui". Sa mère ayant été tuée par des chasseurs, ceux-ci l'avait capturée bébé et je l'avais achetée car, blessée au ventre, elle n'aurait jamais pu survivre en brousse sans sa mère et sa famille.







  C'est là que nous nous étions installés, l'ami Jean et moi-même, dans les années 2000, afin d'y passer quelques mois d'hiver de notre retraite.





 
  Swan, alors âgé de 5 ans était venu passer des vacances avec nous, partageant la vie des enfants du hameau, allant à l'école avec sa bouteille d'eau, un peu perdu au milieu de tous ces petits africains, mais heureux de courir en toute liberté dans la brousse avec Risiqui !

Texte de Swan :


" A Yayème,mon cerveau aurait dû s'ouvrir, les souvenirs de ma "courte" vie ici auraient dû m'envahirent, inondant mes synapses d'émotions.Eh bien pas du tout...
  Certes, c'est beau le coucher de soleil sur la forêt de rôniers,



                            

 

certes,elle est pittoresque la case de mamie au milieu d'une plantation de manguiers, mais rien de tout cela n'a évoqué en moi un quelconque souvenir... Dommage.
  Il faut dire qu'en 14 ans, on oublie beaucoup de choses et mes 15 jours de vacances à Yayème en font partie."


  Nous avons retrouvé avec joie Khady, Ada, Diène et les enfants devenus de belles adolescentes...Mais il n'y a plus l'ambiance joyeuse de ces belles années où nous faisions partie du hameau, où je partageais les activités des femmes, soignais les gens et faisais réciter les leçons des écoliers.
  Les "blancs" qui avaient élu domicile dans de belles cases tout confort sont ou décédés ou partis et tout est à vendre ou abandonné...

Adieu Yayème...adieu Khady... 











JOAL - FADIOUTH


Joal-Fadiouth est une commune du Sénégal située à l'extrémité de la Petite Côte, au sud-est de Dakar.
Elle réunit en réalité deux villages, Joal – le plus gros –, établi sur le littoral, et Fadiouth – le plus visité –, une île artificielle, constituée d'amoncellements de coquillages et reliée à la côte par un pont de bois.
Léopold Sédar Senghor, né le 9 octobre 1906 à Joal et mort le 20 décembre 2001 à Verson en France, est un poète, écrivain, homme politique sénégalais et premier président de la République du Sénégal  et il fut aussi le premier Africain à siéger à l'Académie Française. Il a également été ministre en France avant l'indépendance de son pays.
Il est le symbole de la coopération entre la France et ses anciennes colonies pour ses partisans ou du néo-colonialisme français en Afrique pour ses  détracteurs
Sa poèsie, essentiellement symboliste, fondée sur le chant de la parole incantatoire, est construite sur l'espoir de créer une Civilisation de l'Universel, fédérant les traditions par-delà leurs différences. Par ailleurs, il approfondit le concept denégritude, notion introduite par Aimé Cézaire qui la définit ainsi : « La Négritude est la simple reconnaissance du fait d’être noir, et l’acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture."
 cf wikipedia

petite bronzette sur la "plage" de Joal.






résultat  :  le flamant rose nouveau est arrivé ! Mais grâce à l'huile de ricin, il n'a même pas pelé !!!








FADIOUTH

Le village aux coquillages, petite île reliée au continent par un pont entièrement rénové,








fut un lieu touristique incontournable,  il y a quelques années encore. Entièrement construit sur des coquillages,




musulmans et chrétiens y vivent en bonne entente jusqu'à partager le même cimetière.






 

Nous y avons même rencontré St Eloi, mais point de roi Dagobert !!!









Au cours de la promenade, ce magnifique insecte, appelé innocemment par les gens du village "pou du baobab" attira notre attention

 ( Lawrens, notre détective entomologiste va bien nous trouver son nom...) 












de même que ce magnifique tronc "à pareidolies" !!!









  "Au gré de nos déambulations, les enseignes des boutiques nous rappelèrent au bon souvenir de la grande distribution" : (swan)











MARLODJE

("Le courrier" est le transport collectif, le "car rapide"
des habitants du coin !) 

Texte de Swan :
" Marlodje est une île et comme toutes les îles elle est entourée d'eau !
Il nous fallut donc prendre une pirogue.



 

Alors, la pirogue, c'est cool, jusqu'au moment où un mec commence à écoper. Bon, en fait c'est normal, mais pour le reste du trajet, j'ai gardé un oeil sur le niveau de l'eau...
La pirogue, c'est cool  parce que ce n'est pas trop rapide, on peut profiter du paysage, en l'occurence la mangrove et ça n'envoie pas de l'eau plein la tronche comme les zodiacs ou les hors-bords.





Bref, une fois posé le pied à terre, j'apprends que tous les campements que l'on a vus de loin sur les plages qu'on a longées, sont à vendre, à l'abandon.
Mais Marlodje, n'est-ce pas sensé être une île touristique ? Si, Si, ha bon..






Puis tels des méduses qui dérivent en espérant tomber sur leur pitance, nous dérivons dans le village à la recherche de la nôtre, c'est à dire du pain ...
Mais il n'y a pas de pain ! Ha !
Après moultes recherches infructueuses, nous nous retrouvâmes avec un copieux repas composé de :
- une tomate
- une carotte
- deux sachets de petits gâteaux
- et une boîte de corned beef, pour moi !





  Puis nous longeâmes la plage, nous immergeant quelques fois pour traverser un traître gué et luttâmes contre des crabes immenses et à n'en point douter maléfiques, avec à notre droite un "bolong" ( bras de mer) saupoudré de mangrove et à notre gauche, des villas et hôtels à vendre depuis déjà des années.

 Déjeuner sur un ponton, face au vent frais où j'ai dégusté le corned beef avec les doigts, pas facile !

  Puis ce fut le retour, harassant sous le soleil, de nouveau, mer, gué, crabes, pirogue, puis dans le 4x4 orange brûlant, un four avec des roues ! "

 

PALMARIN-DJIFFER

Dernière balade dans ce coin du Sine-Saloum, une presqu'île très prisée, il n'y a pas si longtemps encore.
La mer monte, monte inexorablement, les maisons et les arbres se retrouvent dans l'eau,



 
 








 Là aussi, c'est fini pour le tourisme.

Restent quelques salines, sècheries de poissons puantes, les pélicans sont là, à l'affût....







 
 et toujours des monceaux d'ordures...








La récompense eut lieu au retour. Un magnifique caïcédrat nous offre une splendide pareidolie :












5 commentaires:

  1. Merci pour la visite touristique !
    Je m'occupe de chercher le nom de l'insecte (je parie que c'est un coléoptère ^^)
    Le nom de l'oiseau, on l'a déjà : le flamand rose !
    Hallucinant de voir à quel point la publicité s'immisce partout...
    Bises !

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  2. Merci de nous faire partager vos images, impressions et souvenirs. Je vous suis depuis votre départ. Et même si on ne se connait, je voyage quand même avec vous, de loin certes, mais avec plaisir.
    J'ai quand même une question qui m'intrigue : que s'est-il passé dans cette zone ? Pourquoi plus de touristes et donc de tourisme ?

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  3. Merci de nous faire profiter de votre voyage, bonne continuation, pensons bien à vous...
    Gros bisous de Jarcieu... Pras family...

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  4. heureuse d avoir des nouvelles, nous sommes au Maroc, nous étions dans le grand sud... tout va bien aussi bizFrancine

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  5. Yayem ... Souvenirs, souvenirs ..; As-tu croisé Léa?
    Bravo pour ces belles photos avec leurs commentaires, bravo à Swan, il écrit très bien aussi :)
    Bonne route ! et pour le coléoptère qui se prend pour une guêpe, il n'en a pas la taille

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