mercredi 29 janvier 2014

LE FERLO.


Le Ferlo... que sommes-nous allés faire dans ce Ferlo, totalement inhospitalier ?

Tout d'abord, c'est la seule région du Sénégal où je n'avais pas traîné mes tongs...
C'était l'occasion de parcourir cette contrée avec Swan.

Ensuite, il me fallait impérativement rencontrer les Peuls de ce « fouta »-là, pour terminer une petite étude sur " mes peuls à moi ", ceux qui ont croisé ma piste lors de ces deux treks, qui m'ont menée de l'Océan Atlantique à la source du fleuve Sénégal en Guinée.


Et puis, ayant été recommandée par Lamine, du village des tortues de Noflaye, il me semblait que cette réserve nous « réserverait » quelques surprises …

Après quelques 200 km d'une route bitumé toute neuve entre une brousse monotone et poussiéreuse,




notre destination, le village de Ranérou, nous est apparu comme un hâvre de paix...
Enfin, nous y voilà...
La maison de passage, pour les étrangers, ne respirait pas la propreté et j'ai dû tout passer à l'eau de javel avant de nous y installer …mais bon...

Bref, nous étions le 3 janvier et le soir, à la bougie, nous fétâmes les 19 ans de Swan …
" Même que " je lui avais fabriqué un gâteau avec quatre madeleines locales, des rondelles d'ananas et une crème au chocolat-maison, faite de poudre de cacao et de lait en poudre !!! Un régal...


la petite serviette-nounours est celle que Swan avait pour ses 3 ans ... 



Le lendemain matin, accompagnée de Abou, un écoguide, nous voilà partis dans le Ferlo-nord à la recherche d'hypothétiques animaux …




Swan, juché sur le toit du Nissan, faisait office de vigie !




A part les acacias, incontournables arbustes des déserts, seuls de magnifiques baobabs







et des baobabs nains, du nom de « rose du désert » , adenium obesum, ou baobab chacal, on ne sait pourquoi... se faisaient remarquer.





L'ombre se faisait rare de même que les points d'eau, pauvres marigots asséchés pour la plupart, où nous étions censés voir des animaux venir s'abreuver...

Cet étrange insecte, découvert par Swan, nous a amusés un bon moment...
Laurent, si tu as l'occasion de trouver son nom, merci d'avance, toi le détective entomologiste...




Point d'animaux, mais beaucoup d'oiseaux sont venus se faire admirer :
encore une fois, excusez-nous de la mauvaise qualité des images ...






Dans la réserve elle-même, quelques oryx nous ont coupé la piste :




ainsi que quelques gazelles d'Orca, importées d'Espagne, on se demande pourquoi, alors qu'il y en a beaucoup dans la réserve satellite du Cap blanc en Mauritanie, plus au nord de la colonie de phoques moines.



Une grande outarde se cachait dans les broussailles, quelle chance nous avons eu de pouvoir l'observer ainsi !




Déception quant aux tortues « geochelone sulcata », nous n'en avons vu que deux …




Le lendemain, en allant à la réserve du Ferlo-sud, dont je ne parlerai pas, car il n'y a rien à en dire … nous avons la chance inouïe, de croiser un couple de grands calaos, oiseaux très grands et difficilement observables, car rares...
( cette photo est une capture d'écran à partir d'un petit film que Swan a réalisé du haut de sa galerie !)




Pensant trouver des porcs-épics, car ne sachant pas qu'ils ne sortaient que la nuit, nous avons avec joie et par 35° de chaleur, après 50 km aller (et donc 50 km retour) observer un terrier de ces mammifères et recueillis des « poils », longs de 30 cm, durs comme des plumes et piquants comme des aiguilles.

Voici la leçon qu'en a retenu Swan :
Texte de swan :

«  Le porc-épic est un porc épique, sans l'être vraiment puisqu'il est avant tout un rongeur et pas n'importe lequel, un des « big five », le 4 ème exactement.
Le porc-épic est myope comme une taupe, c'est un vieux loup solitaire et un chaud lapin …
Ses pics sont en réalité des poils durs qu'il ne jette pas (désolé) et qui tombe parfois.
Mais le dit porc-épic est un vrai lion et la pénétration prolongée d'un de ses poils dans, disosn, notre mollet, pourrait entraîner, au mieux un pansement, au pire une septicémie.
Comme dit plus haut, le porc-épic est bien gros, 60 à 70 cm, ce qui le place devant la souris, le rat, le cochon d'Inde et assimilés...
Il se place en 4 ème position, derrière entre autre un obscur castor d'Amérique.
Le dimanche matin, il balaye les feuilles mortes autour de son trou que certains diront « à rat », mais nous savons pertinemment qu'il n'en est rien, et au lieu de les brûler comme ferait n'importe quel employé de mairie, il les entasse devant sa porte.
Pourquoi ?
Car un animal, étant profondément spéléologue, qui déciderait d'explorer ce trou, se trouverait obliger de marcher sur les dites feuilles, ce qui avertirait le porc-épic, qui a les canines câlines. »




Pour le reste, faites comme moi, allez sur

cf wikipedia


SAINT LOUIS du SENEGAL

La ville de Saint Louis, au Sénégal, est célèbre comme étape des navires européens de la Traite mais aussi comme étape de l'Aéropostale.

«  Le 12 mai 1930, Mermoz, Dabry et Gimie, à bord d'un Late 28-3, baptisé «  Le comte de Vaulx  », décollent de St Louis pour parcourir 3173 km en 21 heures et 10 minutes, battant ainsi le record de distance en ligne droite pour hydravion. »

Les français et les anglais se sont battus pour la possession de St Louis et la France, gagnante, lui donna le nom de son roi, St Louis.

St Louis fut la capitale de L'Afrique Occidentale Française ( AOF ), comprenant la Mauritanie, le Sénégal, le Soudan français (devenu le Mali), la Guinée, la Côte d'Ivoire, le Niger, la Haute Volta (devenue le Burkina Faso) et le Dahomey (devenu le Bénin).

Elle fut classée au patrimoine mondial de l'Humanité par L'UNESCO en l'an 2000.
Une visite en calèche s'imposait pour découvrir et apprécier son patrimoine architectural et culturel.

Son célèbre pont Faidherbe, refait à l'identique, il y a quelques années sauf les boulons !!!



Quelques unes des maison typiques de l'époque de la colonisation et des « signares » :







St Louis est aussi un grand centre de pêche :







Un grand festival international de jazz a lieu tous les ans à St Louis :






Tous les petits commerces sont là :





Et même le « steam », si cher à Lawrens...!!!!




Sans oublier les nombreux sénégalais morts pour la France …




La visite se termina pour nous,  pas loin de l' « hydro-base », point de départ de l'Aéropostale, qui n'en a plus que le nom,  mais où nous avons passé une bonne nuit, pour une fois sans monter la tente !




Nous reprenions la route, le lendemain, pour le Ferlo, après un petit café au « Zébrabar » sur la Langue de Barbarie.




quel beau gosse ...


jeudi 23 janvier 2014

LA PISTE de DIAMA, Mauritanie


Texte de Swan, photos Darjela et Swan.


 Attention, ni Darjela, ni moi-même ne sommes des photographes animaliers et notre appareil n'est pas non plus adapté à ce genre de prise de vue... De plus, vu les connexions lentes nous ne pouvons pas "travailler" les photos ...Alors, pardon pour la médiocre qualité ...



" C'est une ligne droite de terre qui longe tantôt des lacs, tantôt des plaines arides. Les lacs n'en sont pas vraiment, réminiscences de l'hivernage, voués à disparaître, la magie de l'évaporation.
Mais les-dits faux lacs attirent quand même de nombreux oiseaux, qui non contents de pouvoir se sustenter sur les rives du fleuve Sénégal, de l'autre coté de la piste, se payent le luxe d'une résidence secondaire dans la réserve du Diawling.

Car cette piste, dite « de Diama », traverse la réserve du Diawling (voyez comme le hasard fait bien les choses), et donc, comme j'essaye de vous l'expliquer, elle est le fief de nombreux oiseaux.
Des pélicans qui se prélassent paresseusement dans l'ondée claire du bord de l'eau aux hordes de flamants roses dont on n'aperçoit que la couleur tellement ils sont loin, des cigognes aux couleurs....disons inhabituelles (bec rouge, pattes rouges, corps et ailes noir et blanc, sérieusement...) et moult autres dont je ne connais pas le nom. Je peux néanmoins essayer de dresser une liste.

- La chouette effraie



- Le héron cendré, qui, si ce n'est sa couleur grise, est un héron (héron, petit patapon),



- Le pélican, donc, dont je pus comprendre le fonctionnement, merci Gotlib,



- Le vanneau éperonné, mignon, pas éperonné du tout,



- L'aigrette, petite ou grande



- La cigogne



- Le milan 




- L'ombrette



- Le rollier d'Abyssinie, mascotte de Darjela !



- Dendrocygnes




- Flamants roses




PUIS, JOIE ET BONHEUR, CONSECRATION, nous vîmes deux, non pas un, mais deux varans ! Quel magnifique animal que celui-ci, flegmatique et hautain, un peu ridicule lorsqu'il court, certes.
Peu après, un serpent d'eau sortit sa tête pareille à une émeraude mais replongea avant que je puisse le photographier, le fourbe !




Et enfin, lorsque nous quittâmes les étendues d'eau et que nous longeâmes enfin les plaines désertiques, une famille de phacochères sortit des fourrés, et malheureusement, un phacochère ne ressemble pas plus à Pumba que moi à quelqu'un d'autre... un mythe s'effondre !



A la sortie du parc, un monsieur nous soulagea de 4000 UM et nous continuâmes notre chemin, en direction de la réserve du Ferlo, au Sénégal....( prochain article...)