Le Ferlo... que sommes-nous allés
faire dans ce Ferlo, totalement inhospitalier ?
Tout d'abord, c'est la seule région du
Sénégal où je n'avais pas traîné mes tongs...
C'était l'occasion de parcourir cette
contrée avec Swan.
Ensuite, il me fallait impérativement
rencontrer les Peuls de ce « fouta »-là, pour terminer
une petite étude sur " mes peuls à moi ", ceux qui ont
croisé ma piste lors de ces deux treks, qui m'ont menée de l'Océan
Atlantique à la source du fleuve Sénégal en Guinée.
Et puis, ayant été recommandée par Lamine, du
village des tortues de Noflaye, il me semblait que cette réserve
nous « réserverait » quelques surprises …
Après quelques 200 km d'une route
bitumé toute neuve entre une brousse monotone et poussiéreuse,
notre destination, le village de
Ranérou, nous est apparu comme un hâvre de paix...
Enfin, nous y
voilà...
La maison de passage, pour les
étrangers, ne respirait pas la propreté et j'ai dû tout passer à
l'eau de javel avant de nous y installer …mais bon...
Bref, nous étions le 3 janvier et le
soir, à la bougie, nous fétâmes les 19 ans de Swan …
" Même que " je lui avais fabriqué un
gâteau avec quatre madeleines locales, des rondelles d'ananas et une
crème au chocolat-maison, faite de poudre de cacao et de lait en
poudre !!! Un régal...
la petite serviette-nounours est celle que Swan avait pour ses 3 ans ...
Le lendemain matin, accompagnée de
Abou, un écoguide, nous voilà partis dans le Ferlo-nord à la
recherche d'hypothétiques animaux …
Swan, juché sur le toit du Nissan,
faisait office de vigie !
A part les acacias, incontournables
arbustes des déserts, seuls de magnifiques baobabs
et des baobabs nains, du nom de « rose
du désert » , adenium obesum, ou baobab chacal, on ne sait
pourquoi... se faisaient remarquer.
L'ombre se faisait rare de même que
les points d'eau, pauvres marigots asséchés pour la plupart, où
nous étions censés voir des animaux venir s'abreuver...
Cet étrange insecte, découvert par
Swan, nous a amusés un bon moment...
Laurent, si tu as l'occasion de trouver
son nom, merci d'avance, toi le détective entomologiste...
Point d'animaux, mais beaucoup
d'oiseaux sont venus se faire admirer :
encore une fois, excusez-nous de la
mauvaise qualité des images ...
Dans la réserve elle-même, quelques
oryx nous ont coupé la piste :
ainsi que quelques gazelles d'Orca,
importées d'Espagne, on se demande pourquoi, alors qu'il y
en a beaucoup dans la réserve satellite du Cap blanc en Mauritanie,
plus au nord de la colonie de phoques moines.
Une grande outarde se cachait dans les
broussailles, quelle chance nous avons eu de pouvoir l'observer
ainsi !
Déception quant aux tortues
« geochelone sulcata », nous n'en avons vu que deux …
Le lendemain, en allant à la réserve
du Ferlo-sud, dont je ne parlerai pas, car il n'y a rien à en dire …
nous avons la chance inouïe, de croiser un couple de grands calaos,
oiseaux très grands et difficilement observables, car rares...
( cette photo est une capture d'écran
à partir d'un petit film que Swan a réalisé du haut de sa
galerie !)
Pensant trouver des porcs-épics, car
ne sachant pas qu'ils ne sortaient que la nuit, nous avons avec joie
et par 35° de chaleur, après 50 km aller (et donc 50 km retour)
observer un terrier de ces mammifères et recueillis des « poils »,
longs de 30 cm, durs comme des plumes et piquants comme des
aiguilles.
Voici la leçon qu'en a retenu Swan :
Texte de swan :
« Le porc-épic est un porc
épique, sans l'être vraiment puisqu'il est avant tout un rongeur et
pas n'importe lequel, un des « big five », le 4 ème
exactement.
Le porc-épic est myope comme une
taupe, c'est un vieux loup solitaire et un chaud lapin …
Ses pics sont en réalité des poils
durs qu'il ne jette pas (désolé) et qui tombe parfois.
Mais le dit porc-épic est un vrai lion
et la pénétration prolongée d'un de ses poils dans, disosn, notre
mollet, pourrait entraîner, au mieux un pansement, au pire une
septicémie.
Comme dit plus haut, le porc-épic est
bien gros, 60 à 70 cm, ce qui le place devant la souris, le rat, le
cochon d'Inde et assimilés...
Il se place en 4 ème position,
derrière entre autre un obscur castor d'Amérique.
Le dimanche matin, il balaye les
feuilles mortes autour de son trou que certains diront « à
rat », mais nous savons pertinemment qu'il n'en est rien, et au
lieu de les brûler comme ferait n'importe quel employé de mairie,
il les entasse devant sa porte.
Pourquoi ?
Car un animal, étant profondément
spéléologue, qui déciderait d'explorer ce trou, se trouverait
obliger de marcher sur les dites feuilles, ce qui avertirait le
porc-épic, qui a les canines câlines. »
Pour le reste, faites comme moi, allez
sur
cf wikipedia